Éphéméride polonaise
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5 décembre05/12/2025

1914 - Naissance à Varsovie de Stanisław Dygat, auteur polonais de romans et de nouvelles, feuilletoniste, dramaturge et scénariste. Jusqu'en septembre 1939, il étudie l'architecture et la philosophie à Varsovie. Puis, il est interné en tant que citoyen français dans le camp pour étrangers à Constance, sur le lac de Constance. À partir de 1940, de nouveau à Varsovie, ensuite à Cracovie, Łódź et Wrocław pour définitivement revenir dans la capitale. Le protagoniste dans l’œuvre de Dygat est généralement une personne intelligente et individualiste perdue dans notre monde, sceptique et ironique, combattant les convenances embarrassantes de son milieu ainsi que les stéréotypes patriotiques et historiques traditionnels, fuyant le monde atomisé de l’après-guerre, en particulier dans ses romans : Le lac de Constance (1946, adapté au cinéma en 1986 par Janusz Zaorski), Les adieux (1948, adapté au cinéma en 1958 par Wojciech Jerzy Has), Le miracle de Capri (1958), Disneyland (1965, adapté au cinéma sous le titre Jowita en 1967 par Janusz Morgenstern), La gare de Munich (1973). Il a également publié des feuilletons et des récits, entre autres dans les recueils : Les Champs-Élysées (1949), Le petit carnet rose (1958), Réflexions durant le rasage (1959). Dans son œuvre, Dygat polémiquait avec la tradition romantique polonaise. Il est, dans la littérature polonaise de l'après-guerre, l'un des représentants du courant qui a réglé ses comptes par la satire. L'écrivain s’est également impliqué dans la traduction d’œuvres. Il a été marié aux actrices Władysława Nawrocka et Kalina Jędrusik. Sa sœur Maria Danuta Bogusławska, née Dygat, était l'épouse du célèbre compositeur Witold Lutosławski. Il a été membre du Parti ouvrier unifié polonais, qu’il a quitté en novembre 1957, en protestation contre le refus des autorités d’autoriser la publication du mensuel “Europa”. En janvier 1976, il a été l'un des signataires du Mémoire101 adressé à la Commission parlementaire contre les changements prévus à la Constitution. Il est décédé le 29 janvier 1978 à Varsovie. Il a été enterré au cimetière varsovien de Powązki. ‹LS›
4 décembre04/12/2025
1980 - Disparition à Cleveland (États-Unis) de Stanisława Walasiewicz, athlète, championne olympique, plusieurs fois recordwoman du monde. Elle est née le 3 avril 1911 à Wierzchownia près de Grudziądz. Elle a tour à tour fait partie des clubs : Sokół-Grażyna, Warszawianka et Lechia Warszawa ainsi que Sokół de Cleveland (Ohio). Double médaillée olympique au 100 m - or (Los Angeles 1932) et argent (Berlin 1936). Sept fois médaillée des Jeux mondiaux féminins - 4 fois en or (60 m en 1930 et 1934, et 100 et 200 m en 1930), 2 fois en argent (100 et 200 m en 1934) et une fois en bronze (dans le relais 4x100 m en 1930). Quadruple médaillée aux Championnats d’Europe - 2 fois en or (100 et 200 m en 1938) et 2 fois en argent (saut en longueur et relais 4x100 m en 1938). Dix fois recordwoman du monde (entre autres, 60 m - 7,3 s en 1933, 100 m - 11,6 en 1937 et 200 m - 23,6 en 1935). 24 fois championne de Pologne, 54 fois détentrices de records de Pologne. Elle a été l'une des athlètes les plus populaires de Pologne de l’entre-deux-guerres. En 1914, elle avait émigré avec ses parents aux États-Unis. Là-bas, elle sera plus connue sous le nom de Stella Walsh. En 1929, pour la première fois, elle retourne en Pologne pour le Rassemblement du Sokół polonais à Poznań. Habitant aux États-Unis, elle représentera les couleurs polonaises, avant les Jeux Olympiques de Los Angeles en 1932 elle refusa de recevoir la citoyenneté américaine (qu’elle recevra seulement en 1947 suite à son mariage avec le boxeur Harry Olson). Elle prendra alors le nom de Stella Walsh Olson. Entraîneur, militante au sein de la polonia américaine. Walasiewicz est morte pendant un hold-up, abattue par un agresseur. Elle a été enterrée dans le cimetière de Cleveland. Suivant la loi américaine concernant les décès non naturels, son corps a été autopsié. Il s'est avéré qu’en vérité la sportive était hermaphrodite, c'est-à-dire qu’elle possédait des organes sexuels féminins et masculins (mais pas complètement développés). Les études génétiques ont montré qu’elle possédait également le chromosome Y. ‹LS›

