Éphéméride polonaise

  • 29 décembre
    29/12/2025

    1989 - La Diète adopte la loi visant à modifier la Constitution de la République populaire de Pologne, rétablissant le nom historique du pays - “République de Pologne” et l'ancien emblème - l’aigle couronné. L'amendement a été voté par 374 députés, 11 se sont abstenus, et un seul s’y est opposé - un député du Parti communiste. L'article 1 de la Constitution modifiée déclare : “La République de Pologne est un État de droit démocratique, mettant en œuvre les principes de la justice sociale”. De la Constitution ont été enlevés entre autres le préambule idéologique, les propos évoquant le socialisme et l’économie planifiée ainsi que les règlements concernant le rôle de premier plan du Parti communiste. Les changements dans la Constitution avaient été précédés par l’amendement du 7 avril 1989 ayant introduit, en accord avec les résolutions de la Table ronde, les inscriptions concernant le Sénat, la présidence et les lois électorales pour la Diète et le Sénat. Les changements constitutionnels seront finalement effectués le 9 février 1990, par la restauration de l'ancien emblème de l'État, l’aigle couronné. La Pologne populaire aura vécu 44 ans, 11 mois et 12 jours. ‹LS›

     

  • 28 décembre
    28/12/2025

    1962 - Mort à Varsovie de Kazimierz Świtalski, homme politique polonais, l'un des plus proches collaborateurs de Józef Piłsudski. Il est né le 4 mars 1886 à Sanok. Il étudie à la Faculté de Philologie de l'Université polonaise de Lwów. En 1910, il devient professeur au lycée de Lwów. Avant la Première Guerre mondiale, il est membre de l’Union pour la lutte active et l’Association de tir. 1914-1917 : il est soldat des Légions polonaises, puis il rejoint l'Organisation militaire polonaise clandestine. Durant la guerre polono-ukrainienne, il fait partie du Comité national polonais où il va tenir un rôle important. En mars 1919, il devient chef du service de presse politique du Commandant en chef Józef Piłsudski, fonction qu’il occupe jusqu'en décembre 1921. Plus tard, il devient chef du service spécial sur les questions politiques auprès de Piłsudski. De fait, il est son secrétaire particulier, informant le Chef de l'État sur la situation politique en cours, rendant compte des informations provenant du Ministère des Affaires étrangères, notant en direct les ordres et les lettres de son chef. En 1923, il est cofondateur et membre de l'Institut Piłsudski à Varsovie consacré à la recherche sur l’actualisation de l’histoire polonaise. C’est pendant cette période qu’il sera l'un des plus proches collaborateurs de Józef Piłsudski. En avril 1925, il est envoyé en France par le ministère du Travail et de la Protection sociale. Sa mission est d'examiner la situation de l'émigration polonaise locale. Il s’occupera également de la collecte d'informations sur les négociations britannico-franco-allemandes qui vont se terminer par la conclusion des accords de Locarno. Il sera l'un des principaux organisateurs du coup d’État de mai 1926. En 1926-1928 : directeur du Département politique du Ministère de l'Intérieur. En 1928-1929 : ministre des Cultes et de l'Éducation du peuple. En 1929 : Premier ministre. En 1930-1935 : président de la Diète. En 1935-1936 : voïvode de Cracovie. Dans les années 1939-1945 : en captivité allemande. Il ne profitera pas de l'occasion pour passer à l'Ouest et retournera en Pologne. Vivant dans une Pologne communiste, il va se montrer très critique envers son système politique et son idéologie. En 1948, il est arrêté par des agents du Bureau de la sûreté. Il est emprisonné dans la prison du quartier de Mokotów à Varsovie. Le 31 mai 1954, il est condamné à huit ans de prison pour fascisation de la Pologne. Le 15 octobre 1955, le Parquet de Varsovie accepte l’interruption de l’exécution de la peine, en raison de la mauvaise santé et de l’âge avancé de Świtalski. En avril de l'année suivante, il annulera le reste de la sentence. Le 23 décembre 1962, Świtalski tombe sous les roues d’un tramway à Varsovie, mourant cinq jours plus tard sans avoir repris connaissance. Il a été enterré au cimetière de Powązki. Décorations : Ordre militaire de Virtuti Militari de Ve classe, Grand-Croix de l'ordre Polonia Restituta. ‹LS›

  • 27 décembre
    27/12/2025

    1891 - Décès à Noisy-le-Sec d’Alexandre Chodźko, slaviste, orientaliste, poète et professeur au Collège de France. Il est né le 30 août 1804 à Krzywicze (aujourd’hui en Biélorussie). Dans les années 1820-1823, il étudie à l'Université de Vilnius. Au tournant des années 1823-1824, il est emprisonné pour participation à l'organisation de l’association patriotique des Philarètes. En 1824, il est parti étudier les langues et les littératures orientales à Saint-Pétersbourg, après quoi, à partir de 1830, il va séjourner dans les postes consulaires russes à Téhéran et Rasht (Gilan), étudiant la littérature persane. En 1842, il s'installe à Paris, travaillant d'abord au ministère français des Affaires étrangères. Dans les années 1857-1883, il est professeur de littératures slaves au Collège de France, prenant la chaire occupée auparavant par Mickiewicz. Il se lie d’amitié avec Adam Mickiewicz qui va l’influencer avec la doctrine mystique d’Andrzej Towiański. Il publie “Poèmes” (Saint-Pétersbourg, 1829 - où on trouve la fameuse ballade “Framboises” et le chant connu “Stan m'a apporté une bague de la foire”, ainsi que le poème oriental romantique “Derar”) ; ensuite, mais ce sera en anglais et en français, il écrira un certain nombre de thèses relatives à la philologie orientale et slave. Il traduira une œuvre romanesque persane “Le Padishah et les quatre derviches” (1859). Il a également écrit de nombreux ouvrages dans le domaine de la linguistique, l’ethnographie et la littérature du Moyen-Orient. Il a été enterré au cimetière de Montmorency. ‹LS›