Éphéméride polonaise

  • 19 novembre
    19/11/2025

    1885 - Naissance à Varsovie de Kazimierz Sosnkowski, général de corps d’armée polonais, politicien, militant pour l'indépendance. À partir de 1905, membre du Parti socialiste polonais (PPS) et de l’Organisation de combat du PPS (OB PPS), commandant de l’OB PPS du district de Varsovie, puis de celui de Radom et du bassin minier. En 1908, coorganisateur de l’Union de la lutte armée, une organisation militaire clandestine. En 1910, cofondateur de l’Union des fusiliers (Strzelce), une organisation paramilitaire, puis adjoint au commandant en chef et au chef d'état-major. Pendant la Première Guerre mondiale, dans les Légions polonaises. Adjoint de Józef Piłsudski au 1er régiment d’infanterie, puis dans la 1e Brigade des Légions polonaises ; après sa démission des Légions (26 septembre 1916), commandant de la 1e Brigade. Après “la crise du serment” dans les Légions polonaises (refus de prêter serment d’allégeance à l’empereur d’Allemagne), il est arrêté en juillet 1917 et en août emprisonné avec Piłsudski à Magdebourg. Libéré le 10 novembre 1918. Après son arrivée à Varsovie, il devient commandant du district général de Varsovie. À partir de mars 1919, il est vice-ministre des Affaires militaires. Pendant la guerre polono-bolchevique, commandant de l'Armée de réserve, il mène avec succès des batailles défensives dans le secteur nord du front. En août 1920, il devient ministre de la guerre (jusqu'en 1924) et en réalité commandant de la défense de la capitale pendant la bataille de Varsovie. En 1921, il négocie les modalités et signe un accord militaire polono-français. En 1925, il est nommé représentant de la Pologne auprès de la Société des Nations à la Conférence du désarmement à Genève. À son initiative est adoptée et signée la convention sur l'interdiction de l'utilisation des armes bactériologiques et sur la production et le commerce des armes. À partir d’avril 1925, il est commandant du VIIe quartier général du Corps d’armée à Poznań. De 1927 jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, il est inspecteur de l'armée “Podolie”, et aussi à partir de 1928, de l'armée “Polésie”. Le 11 septembre 1939, il est nommé commandant du front sud, dont les troupes sont parties à la rescousse de Lwów, mais le 22 septembre seront défaites dans la région de Brzuchowice. Après la défaite de septembre, il gagne la France. En octobre 1939, il est nommé par le président Władysław Raczkiewicz comme son successeur et nommé président du Comité des ministres pour les affaires nationales et ministre sans portefeuille dans le gouvernement du général Władysław Sikorski. Premier commandant de l’Union de la lutte armée (ZWZ). Après la défaite de la France, il transmet son commandement au général Stefan Rowecki. En Grande-Bretagne, il copréside, entre autres, le comité polono-tchécoslovaque chargé de préparer le projet de confédération des deux États. En 1941, il démissionne du gouvernement pour protester contre la non spécification de la position polonaise sur les frontières orientales dans l’accord polono-soviétique Sikorski-Maisky. Après la mort de W. Sikorski, il est nommé le 8 juillet 1943 commandant suprême. Il s’est opposé au déclenchement de l’insurrection de Varsovie (1944). Pendant les combats dans la capitale, il sollicite l’aide des Alliés, accusant les gouvernements de Grande-Bretagne et des États-Unis de ne pas tenir leurs engagements alliés. Le 30 septembre 1944, il est démissionné sous la pression des Britanniques. Après la Seconde Guerre mondiale, il reste au Canada où il va mener des activités journalistiques. Un des leaders de l'émigration polonaise, il est désigné par le président August Zaleski pour être son successeur. Dans les années 1952-1954, il mène à Londres les pourparlers de médiation avec les factions de l'émigration en désaccord, qui se terminent par la signature d'un acte d'unification nationale. Il est mort des suites d’une longue maladie le 11 octobre 1969 à Arundel - province du Québec (Canada). Il a été enterré au cimetière des Champeaux à Montmorency, près de Paris. En 1992, l’urne contenant ses cendres sera déposée dans le sous-sol de l’archicathédrale Saint-Jean à Varsovie. Il est auteur de travaux journalistiques et de mémoires. Décoré, entre autres de : l'Ordre de l'Empire britannique, l'Ordre national de la Légion d'honneur, la Grand-Croix de l'Ordre de Polonia Restituta, la croix de Commandeur de l'Ordre militaire Virtuti Militari, l'Ordre de l'Aigle Blanc (à titre posthume). Dans l'entre-deux-guerres, Sosnkowski s’était fait connaître comme un fan de football. Dans les années 1928-1939, il a été président du club de Polonia Varsovie. Le stade actuel de Polonia porte le nom de général Kazimierz Sosnkowski. ‹LS›

  • 18 novembre
    18/11/2025

    1965 - Les évêques polonais ont envoyé une lettre aux évêques allemands appelant à la réconciliation des deux nations. Ils y ont écrit ces mots célèbres : “nous pardonnons et nous demandons pardon”. Au cours des travaux du Concile Vatican II, la lettre a été signée par 34 évêques polonais, dont les cardinaux Stefan Wyszyński et Karol Wojtyła. Elle est considérée comme l'une des étapes les plus importantes de la réconciliation germano-polonaise après la Seconde Guerre mondiale. L'auteur et initiateur de la lettre est le futur archevêque de Wrocław, Bolesław Kominek. Des évêques polonais et allemands et des intellectuels allemands avaient consulté auparavant ce message.

    Dans une lettre écrite en allemand par l'archevêque Kominek, l'histoire polonaise a été résumée, mettant en évidence les côtés sombres et clairs des relations polono-allemandes. Il y était rappelé que des millions d'Allemands avaient souffert des déplacements d'après-guerre. Que la frontière Oder-Neisse résulte également de la guerre. Les évêques polonais ont également invité les Allemands à la célébration du millénaire du baptême de la Pologne. La lettre des évêques polonais sera jugée très négativement par les autorités de la République populaire de Pologne. Ces autorités jugeront les déclarations des évêques inacceptables en ce qui concerne les questions concernant l'ensemble de la société polonaise et lanceront une campagne de propagande contre les auteurs de la lettre.

    La réponse allemande (envoyée le 5 décembre) sera signée par 41 évêques de la RFA et de la RDA. Les évêques allemands acceptent l'invitation à la cérémonie polonaise, mais évitent de définir clairement leur position quant à la frontière sur l'Oder et la Neisse. ‹LS›

  • 17 novembre
    17/11/2025

    1892 - À Paris débute le congrès des socialistes polonais. Le dénommé Congrès de Paris est considéré comme le début de l'existence du PPS - Parti socialiste polonais. Le mouvement socialiste sur les terres polonaises avait été amorcé dans les années 70 du XIXe siècle. En 1882, avait été fondé le parti “Proletariat”, qui a existé durant quatre ans. Lui a succédé le parti appelé “II Proletariat”. Ses membres se sont retrouvés parmi les membres du Congrès de Paris, auquel ont également assisté des militants de l’Association des travailleurs polonais, de l’Union des travailleurs et de la Commune nationale-socialiste polonaise. Parmi les 18 participants au Congrès de Paris, il y a, entre autres, Witold Jodko-Narkiewicz, Antoni Bolesław Jędrzejowski, Aleksander Sulkiewicz, Feliks Perl et Stanisław Wojciechowski (Président de la Pologne dans les années 1922-1926), qui deviendront ensuite de proches collaborateurs de Józef Piłsudski au PPS, Stanisław Grabski (plus tard militant connu du parti national-démocrate et ministre de la Deuxième République), ainsi que des individualités du mouvement socialiste comme Edward Abramowski et Bolesław Limanowski. Lors du congrès, qui va durer jusqu'au 23 novembre, sera formé le ZZSP - Union des socialistes polonais à l’étranger, dont le but principal sera de créer en Pologne le Parti socialiste polonais. En janvier 1893, il va réussir. Le PPS sera créé. Le nouveau parti sera une organisation d'une nature très complexe et aux lignes d'action diverses. En juillet de cette année-là, un groupe d'activistes avec Julian Marchlewski et Róża Luxemburg en tête reconnaitront le programme de Paris comme s’écartant du socialisme. Ils vont créer la Social-démocratie du royaume de Pologne (SDKP), un parti politique marxiste. ‹LS›

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